La Tour Charlemagne


La Tour Charlemagne fut édifiée au XIème siècle, sitôt après l'achèvement de la basilique Saint-Martin, pour former un porche au rez-de-chaussée.

Elle tire son nom de sa construction au dessus du tombeau de Luitgarde, quatrième épouse de Charlemagne, morte le 4 juin 800 à Tours alors qu'elle accompagnait son mari en voyage pour Rome.

Source historique :


Charlemagne se disposait à quitter Tours lorsqu'une circonstance imprévue l'y retint.
La Reine Luitgarde avait passé tout le jour à visiter les environs de la ville ; on avait fait une
promenade sur la Loire ; sa santé était parfaite lorsqu'elle se retira avec ses belles-filles. Le lendemain de grand matin, Emma, toute effrayée, accourut vers son père et lui dire que la Reine paraissait très malade. Il se rendit aussitôt auprès d'elle. Un mal violent l'avait saisit, une fièvre ardente la dévorait, une lueur étrange errait dans son regard fixe ; à peine put-elle reconnaître son époux. Le Roi qui l'aimait chèrement, séjourna auprès d'elle à Tours pour attendre sa guérison mais ni ses soins ni ses voeux ne purent empêcher la mort de la ravir, au grand déplaisir même des enfants des autres lits, qui pensèrent avoir une seconde fois perdu leur mère par le trépas de celle qui les chérissait comme ses enfants. Après sa mort, Charlemagne ne put se résoudre à épouser aucune femme mais seulement eut quelques maîtresses.



Mais, ce mausolée grandiose ne recouvrit peut-être que des cendres de Luitgarde, l'église où son corps reposait ayant été incendiée dans l'année qui suivit sa mort, par l'imprudence d'un sacristain, disent les auteurs des Tableaux chronologiques de l'Histoire de Touraine.

Réparée en 1175, elle fut la proie pour la 8ème fois des flammes en 1202 durant la lutte entre Philippe-Auguste et l'Angleterre.

 

Reconstruite et agrandie, elle devint la basilique dont nous voyons aujourd'hui les débris.



En 1802, le général-préfet Pommereul termina l'oeuvre de dévastation de la Révolution en décrétant l'établissement d'une rue sur l'emplacement de l'édifice.


(Collection particulière)
Lors de la démolition de la basilique en 1802, aucune mesure ne fut prise pour assurer la stabilité de la Tour. Mais privée de l'épaulement du transept qui la contre-butait, la Tour Charlemagne perdit de sa solidité.


Malgré cela, on y établit en 1813 une fabrique de plomb de chasse et un atelier de menuiserie où un incendie faillit la détruire en 1826. En 1831, on fora au pied de la Tour un puits artésien de 170 m puis un second en 1836. En 1875 on installa une cuve en tôle d'une capacité de 200 m3 et pesant 218 tonnes à l'état plein, dans la salle du 1er étage de la Tour dont on sacrifia les voûtes d'arête du rez-de-chaussée pour cette installation. Enfin l'administration des Postes utilisa la Tour comme support des lignes téléphoniques jusqu'en 1912.


Le 28 mars 1928, une lézarde apparut à l'angle sud-est, les pierres tombèrent sur les rues environnantes, la circulation fut arrêtée et les maisons alentours évacuées.
A 20 h 03, après avoir chancelé sur elle-même, comme fendue en deux dans la moitié de sa largeur, la partie sud de la Tour s'écroula brusquement sans blesser personne.

Il fut alors proposé de dynamiter les restes de la Tour mais face à l'opposition de la population, il fut décidé d'édifier provisoirement un échafaudage pour sauver la partie nord. D'autant qu'elle avait échappé aux incendies et bombardements de la seconde guerre mondiale !
Elle fut restaurée de 1961 à 1963.



La façade sud de la Tour est à peu près entièrement moderne, cependant on voit nettement, à la base, la colonne surmontée d'un très beau chapiteau qui date de la construction d'origine.

La partie haute de la façade sud de la Tour est ornée depuis le 11 novembre 1962 d'un bas-relief figurant la charité de Saint-Martin.

 

Ce bas-relief en terre cuite, exécuté par le sculpteur Georges Muguet, vient donner un sens tout particulier à ce vestige de la basilique Saint-Martin et souligne les réparations faites à la Tour Charlemagne.




Tour Charlemagne
- Tours, 28 novembre 2009 -

Noël à Tours 2009 - Illuminations











Le programme des animations est ICI.
Les illuminations à Tours et ailleurs sont ICI.


- Tours, 27 novembre 2009 -

La statue de la basilique Saint-Martin


Les travaux de la basilique Saint-Martin, oeuvre de l'architecte tourangeau Victor Laloux, commencèrent en 1887 et furent complètement terminés en 1924.
Le dôme de la basilique est surmonté d'une statue monumentale de Saint-Martin réalisée par Hugues.
Elle est en bronze, mesure 4,25 mètres et pèse 2,4 tonnes.




A l'intérieur de la basilique, une réplique en plâtre de la tête.



La statue semble bénir le sud de la ville de Tours, là où se développaient les nouveaux quartiers au XIXème siècle.

"Pendant les trois jours que durèrent les fêtes martiniennes, dès que la nuit tombait, la statue de Saint-Martin surmontant le dôme de la basilique s'éclairait sous l'effet d'un puissant réflecteur qui faisait converger vers elle les rayons d'une lampe électrique placée sur le toit de l'imprimerie lithographique de M. Gilbert Clarey, alimentée par la machine de la maison. Mais on ne pouvait que déplorer que les rayons lumineux éclairent plus les monuments voisins que Saint-Martin, tant la distance entre la lampe et la statue était grande."
(Source : Mémoire en image de Tours - Brigitte Lucas - 1996)



Non loin de là, sur la place du 14 juillet, subsiste le socle d'une statue disparue.

En jouant avec les perspectives, on obtient un résultat amusant !



Mise à jour : 
voir aussi, la dépose de la statue de Saint Martin le 17 février 2014.
http://unregardsurtours.blogspot.fr

Basilique Saint-Martin
- Tours, 23 novembre 2009 -

Musée des vins de Touraine



Le Musée des Vins de Touraine est installé dans les celliers (XIIIème siècle) de l'ancienne abbaye bénédictine de Saint-Julien.



Les celliers permettaient d'entreposer les récoltes des domaines dépendant de l'abbaye.
Endommagés au XVIIIème siècle,
ils échappèrent aux destructions de juin 1940 mais en 1944 une bombe creva les voûtes de deux des travées.


( Source : http://www.culture.gouv.fr - Fonds Bernard Vitry)

D'importants travaux de restauration furent engagés en 1945 avant de construire au-dessus la terrasse moderne que nous connaissons aujourd'hui.


( Source : http://www.culture.gouv.fr - Fonds Bernard Vitry)

Les celliers sont constitués par une grande salle voûtée sur six croisées d'ogives qui retombent sur six colonnes à chapiteaux.



On installa en 1975, sous ces superbes voûtes du XIIIème siècle, un Musée des Vins de Touraine.




Les collections illustrent plusieurs thèmes :
l'histoire des vins de Touraine, l'oenologie, la mythologie, les religions, les rites familiaux ou sociaux.



Mais aussi les bienfaits et les méfaits de cette boisson alcoolisée.



A voir :
Des tests-vins en argent, un alambic en cuivre, des céramiques, les costumes des différentes confréries vineuses de Touraine ainsi que des objets sacrés et outils de vignerons...





Musée des Vins de Touraine
16, rue Nationale
- Tours, 15 novembre 2009 -